Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pourquoi le Big 4 pourrait perdre le championnat après Dover

Le Big 4, c'est Kevin Harvick (7 victoires) , Kyle Busch (7 victoires), Truex et Keselowski ( 3 Truex et des miettes pour le Brad) soit près de 20 victoires à 4 sur 29 courses. Kyle Busch et Harvick signent eux, la moitié des victoires cette saison. Pourtant, ils auraient pu en avoir plus. Explications.

Lors des 5 premiers tours à Dover, Busch et Harvick s'échappent, mettant 4 secondes d'écart sur le troisième. Puis, pour Busch, un chemin de croix s'engage: track barre out, avec usure massive des pneus pour conséquence, donc le choix d'une baisse de 50 chevaux moteurs simulée. 2 segments plus tard, archi dominés par Harvick et voilà le tiers final. Arrêts aux stands. Keselowski, qui est monté tel un solo de guitare prog, se pose en possible vainqueur. Paul, son chef d'équipe lui pond alors une stratégie scatophile, avec deux pneus. Voilà le second du big 4 qui ne pourra pas gagner. Truex, le troisième larron, voit des arrêts aux stands un peu longuets. Devant, Almirola profite des déboires des uns et des autres pour remonter au classement et prendre la tête. Harvick? Ses trois autres rivaux pour le titre outs pour la victoire, c'est confiant qu'il rentre aux stands. Pour y rentrer un tour plus tard à cause d'un écrou très très mal serré. On passera sur les pénalités pour excès de vitesse du 18 et du 78, et voilà comment le big 4 se fait éjecter d'une Victory Lane qui leur tendait les bras.

Passons sur les pénalités reçues aux stands, Kyle Busch réussissant à finir 8éme avec une voiture moyenne, par exemple. Mais les erreurs des uns et des autres sont de mauvaise augure, et pourrait bien voir la victoire finale d'un bon pilote ayant peu dominé, et avec une voiture pauvre de performance, je cite Chase Elliott.

Au sommet d'un sport auto, surtout à Dover, qui précède Talladega, il y avait des choses à ne pas rater pour le Big 4. Et je citerais deux autres pilotes, un toujours en play off, et l'autre qui se bat pour devenir le meilleur des non qualifiés. Les 6 avaient juste à assurer a maxima la victoire, au minimum taper le top 3. Aucun n'y parviendra. C'est un peu moins grave pour Kyle Busch et Kevin Harvick, qui ont un matelas de points d'avance sur les places 9 à 12 d'au moins une course, idem pour Truex, mais qui n'a désormais plus de Joker. 

Pour une bonne place finale, la place honorifique de meilleur des autres à ce niveau de compétition: Johnson. La Hendrick Motorsports réussit l'exploit de lui livrer une voiture avec une suspension à bout de souffle qui cassera dès les premiers hectomètres du warm-up. Terminé pour le monstre du monstre de Dover avant même le premier tour.  Ahurissant à ce niveau de compétition. 

Encore plus ahurissant. Aric Almirola, premier, avec une excellente voiture, sur un Overtime, passe d'une qualification assurée à certainement une future et probable élimination en provoquant un mini big one. Spotter aux abonnés absents, fatigue aidant, inattention, et voilà qui plombe l'ambiance chez SHR, qui avait mis le champagne au frais dès la fin du premier segment.

Pour Keselowski, c'est une stratégie tirée par les poils du pubis: 2 pneus. Très logiquement, au bout de quelques tours, son excellente Fusion fusionnera avec la descente au classement, et l'occasion d'une belle victoire. Ahurissante erreur stratégique sur une piste dont elle sait qu'elle est mortifère pour les gommes.

Truex. A fait le yoyo toute la soirée, avec une voiture pourtant bien réglée, mais plein de petites erreurs dans les stands, une pénalité prise, et le troisième larron perd là encore l'occasion de gagner et empocher une qualification avant Talladega.

Harvick a la meilleure voiture, les meilleurs réglages, une stratégie aux petits oignons, tout est si lisse qu'il n'a qu'à piloter comme on piloterait, un chopper custom sans casque, cheveux aux vents, sur la mythique 66. Le problème, c'est que, comme chez Busch, les équipes de mécanos soufflent le chaud et le froid. Capables du meilleur, comme du pire, ils ont soufflé le pire en obligeant Kevin Harvick à rentrer aux stands, lui ôtant toutes chances de victoire. Dominer n'est pas gagner, mais cette victoire, on lui a volée, reconnaissons le. Par sa propre équipe. 

Tout ce lot de petites erreurs, de pénalités, sur des teams aux poches pourtant bien garnies, sont simplement ahurissantes sur des équipes qui jouent le titre pilote, constructeur, propriétaire et équipes. Hallucinant! 

Kyle Busch. Comme d'habitude, le seul à pouvoir suivre Harvick et à régler sa Toyota aux petits oignons tout au long de la course, quitte à piloter en usant et abusant de la track barre. Sauf que les mécanos de prépa voitures ont dû changer une pièce sur l'arbre de commande de l'intérieur de la track barre, et ont remplacé un boulon de 12 TRD par une vulgaire pièce à 10$. Pour 10$, Kyle Busch a donc une track barre fonctionnant uniquement en mode tight et pour des tours ovalisés. Impossible pour lui de suivre Harvick. Perdant du temps aux stands en attente d'une récupération des mécanos de la pièce, puis, prenant, de colère certainement, pour excès de vitesse, une pénalité, Busch mettra les 2/3 tiers de la course à revenir pour finir à une finalement pas si mauvaise 8éme place. Heureusement que le matelas de points d'avance (Comme Harvick d'ailleurs) était là, pour les deux, ça sera très utile à Talladega. 

Un troisième segment d'une course à  ne pas rater, et le Top 4 s'est vautré en beauté. Pour des détails. Mais quand on joue un titre mondial, il n'ya pas de place pour ce genre d'erreurs. Surtout lorsque l'on doit aller à Talladega la semaine d'après. Au prix d'efforts intenses, d'une bonne stratégie et d'un rythme de course très efficient à défaut d'être réellement performant, c'est Chase Elliott qui enlève la victoire et se qualifie pour la manche des 8. Les demies finales. Busch et Harvick ayant, à priori, un bon matelas de points c'est presque trois places de prises pour ce Round of 8. Mais pour des gars comme Bowman, Almirola, Hamlin et peut être Kurt Busch, les choses se compliquent singulièrement. Leur seule chance? Gagner. Là; il faudra viser Talladega. Loin d'être gagné car c'est devenu un des circuits de prédilection de Keselowski.  On peut d'ores et déja dire que c'est quasi cuit pour Bowman, Hamlin et Almirola (Tout reste possible, mais à condition que les grosses pointures devant continuent à perdre idiotement).

Elliott est qualifié; et avec Kyle Larson, ce sont les deux seuls qui arrivent tant bien que mal à faire rouler cette Camaro ZL 1 ratée. 

Cependant, même avec leurs jokers de points, Harvick, Busch doivent taper du point sur la table et recentraliser les forces vivesde leurs écuries. Truex et surtout son team, qui, même s'il n'existera plus doivent arrêter ce jm'en foutisme hallucinant. Quand à Penske, lorsque l'on est pas encore sûrs d'être qualifiés, on ne sors pas des stratégies de trous de balle, quitte à faire perdre son pilote. 

Gageons que Dover fût un avertissement, peu grave dans ce top 12, mais dans le Top 8, les conséquences pourraient être de voir une, deux, trois, voire les quatre voitures qui auront dominé les 32 première courses sur 40 (Courses hors championnat incluses) de la saison. Inquiétant, malgré tout.

Commentaires

  • ca serai tres etonnant qu un de la bande des 3 excepte keselowski ( que d 1 cote il ne aut pas exclure )ne gagne pas le championnat

  • Effectivement, il y a peu de chances que cela arrive. Mais je ne peux m'empêcher de penser à 2016, ou Johnson gagne un septième titre qui lui était pas forcément promis. Les éliminations et la casse moteur de Truex et Keselowski à l'époque, un V8 TRD de qualité moyenne pour Busch, quelques faits de course, et Johnson (Qui était déja en descente, avouons le) s'est retrouvé à une fête dont il ne pensait pas lui-même être de la partie. Je n'aime pas spécialement Truex le pilote (J'aime bien l'homme) mais ça a été dur à avaler comme pilule. C'est un septième titre mérité, mais avec beaucoup, beaucoup de chance, et des détails laissés passés ... Et ça en avait l'odeur dimanche à Dover.. Mais, je suis d'accord, la finale sera entre la 4 et la 18 (Je sais de sources internes à Furniture Row que Truex subit la fermeture proche de son écurie

Les commentaires sont fermés.