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Finale de la Sprint Cup: Un 7éme titre avec un hold-up parfait à Homestead

Finalement, c'est Jimmie Johnson, qui, avec une victoire chanceuse hier soir à Miami rentre dans le clan très restreint des septuples champions de Sprint Cup series avec Dale Earnhardt et The King Petty. Analyse du top 10 final 2016.

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1) Jimmie Johnson : Champion 2016 (5040 pts)

Un septième titre qui le fait rentrer dans la légende.7 titres sur 10 ans, seuls Kyle Busch, Brad Keselowski et Kevin Harvick l'auront privé des 3 autres titres sur 10 ans. Mais ce titre souffle le chaud et le froid. La saison de Johnson n'aura été que succession de montagnes russes, avec des courses comme à l'ancienne, où il se montre magistral (Martinsville 2) et hier soir ou il ne doit sa victoire qu'au fait que Edwards se soit crashé, que Logano eut une voiture endommagée et à la drôle d'idée chez Joe Gibbs de faire rentrer Kyle Busch a deux tours de la fin. Johnson n'avait pas la meilleure voiture cette année, ni même le meilleur pilotage, mais ce chase facétieux, au dela de la chance énorme qu'aura eu le récipiendaire de la 48, aura démontré qu'à défaut d'être le plus performant sur une saison, Johnson se montrera le plus prudent et le plus malin. Pilote légendaire certes mais ce septième titre ne sera à coup sur pas celui que l'on retiendra. Avec seulement 16 tops 10 et 11 tops 5 contre 26 tops 10 et 16 tops 5 à Logano ou 25 tops 10 et 17 tops 5 pour Kyle Busch (Le meilleur cette année en tops 5 avec Harvick) on sent que la performance était là, mais pas suffisante. Néanmoins, une nouvelle légende est née hier, et nous l'avons vécue en direct. Chapeau bas.

2) Joey Logano: Vice-champion 2016 (5037 pts)

Vice champion du monde et promis à un bon futur. Manque encore peut-être de sang froid dans les moments ou le mental doit être dur comme du roc. Il se fait perdre le titre en percutant Edwards et en perdant les pédales ensuite. Un peu transparent cette année, il aura, comme Johnson, bénéficié des coups de pots du chase pour obtenir cette place de second sur le podium final. Rapide, mais encore inexpérimenté pour être champion face à des briscards comme Johnson il signe 26 tops 10 dont 16 tops 5, ce qui est bien mieux que le champion 2016...

3) Kyle Busch: Le dernier sur le podium, 3éme du championnat 2016 (5035 pts)

Kyle n'aura pas gardé son titre. Il a même failli ne pas arriver en finale si Kenseth ne s'était pas vautré à Phoenix. Et là, il aurait eu de quoi crier après les stratégies anti-sportives de la Joe Gibbs, à Dega notamment. Le faire rentrer hier à deux tours de la fin était une hérésie aussi, le condamnant à ne pouvoir défendre son titre. 25 tops 10 dont 17 tops 5 cette année (Le meilleur avec Harvick en 2016) montrent une régularité et une belle pointe de vitesse cette année. Une voiture rapide seulement sur les derniers tours, Miami aura ressemblé à une farce pour Kyle, qui finit dans le top 3 final, mais perd son titre pour des détails d'organisation et de stratégies bidons chez Joe Gibbs, qui ne peut que s'en vouloir pour des choix hardis mais, in fine, inefficaces. Comme pour Johnson et Logano, ce podium final nous laisse dubitatifs en l'absence en de Harvick, Truex Jr, ou Keselowski, qui, pour nous, auraient dû être sur ce podium final. Ce chase "Bandit Manchot", véritable roulette russe ne récompense, finalement, pas du tout les plus méritants, ni les plus rapides. Hormis les qualifications pour le chase, on est alors en droit de se demander a quoi servent réellement les 26 premières courses, allez, disons même les 30 premières courses.

4) Carl Edwards: 4é, le meilleur des autres, celui qui n'est pas sur le podium 2016 (5007 pts) 

18 tops 10 la moitié en tops 5. Il n'avait pas sa place en finale, mais curieusement, c'était lui le plus rapide des 4 hiers, tournant jusqu'à une demi-seconde plus vite que tout les autres. Heureux finaliste grâce à la loterie du chase, roulant dans la meilleure écurie cette année (Joe Gibbs), il a "craqué" sur un des derniers restarts, Logano le percutant, et provoquant un mini big-one, dont les conséquences eurent pu être fatales pour Truex Jr, extrait par les commissaires de piste d'une voiture totalement en flammes. Que dire? Oui, Edwards aura été plus ou moins constant cette année, mais on ne le sentait pas jouer le championnat sur 36 courses. Paradoxalement, il aurait du être titré hier, ayant la meilleure voiture, mais comme les trois premiers, ce titre aurait eu des allures de hold-up.

5) Matt Kenseth (2330 points , 19 tops 10 et 8 tops 5).

Rapide mais aussi le "cul bordé de nouilles" sur ses deux victoires, Kenseth aura aussi soufflé le chaud et le froid en termes de destinée: Poursuivi par la malchance en début de saison, il passera ensuite par des phases de chance extrême et une certaine rivalité avec Kyle Busch, qui lui coûtent peut-être une place en finale (La comédie des courses en train-train a Dega, suivi deux semaines après par un train-train à Martinsville pour tenter de qualifier Hamlin). Auteur d'une saison honorable, il avait sa place dans le top 10, mais peut-être pas dans le top 5. 

6) Denny Halin ( 2320 points, 22 tops 10 et 12 tops 5)

Le quatrième larron de chez Joe Gibbs. Le plus mal classé des 4 mais assurément le second pilote du team derrière Kyle Busch. Un peu invisible cette année, il aura au moins été constant et aurait mérité un Top 4. Il finit la saison un peu en roues libres, sans doute pressé de revenir défendre sa victoire au Daytona 500 de 2017, et, peut-être, de s'affranchir des discussions internes chez Joe Gibbs pour en devenir peut-être le leader. Hamlin devra être plus constant, mais surtout, surtout, car c'est peut-être ce qui lui fait perdre une place en finale, ce sont toutes ces pénalités reçues dans les stands, qui ternissent le tableau. Hamlin est rapide, et malin. Mais il doit travailler maintenant sa concentration sinon, il n'y arrivera jamais.

7) Kurt Busch ( 2296 points, 21 tops 10 et 9 tops 5)

A l'issue des 36 courses, il se retrouve pour 7 petits points leader 2016 de la Stewart Haas Racing devant Kevin Harvick. Encore un des effets collatéral du chase. Très vite monté en puissance, le soufflé est toutefois retombé aussi vite. Suffisamment rapide pour figurer au top 10 final, lui se retrouve, également, à une place qui ne reflète pas son réel niveau de compétitivité. Bénéficiant des bonnes voitures de la SHR, il a su s'imposer 1 fois cette année, au gré des faits de courses, tout comme ses 9 tops 5. Ancien champion lui aussi, il a eu du mal à finir sa saison, sans doute moins bien préparé physiquement que d'autres. Ces anciennes histoires extra-sportives remontent peut-être aussi dans sa psyché, tout comme le titre de son frère l'an passé. Un pilote de top 10 surement, mais que l'on aura jamais pronostiqué pour la gagne finale.

8) Kevin Harvick (2289 points, 27 tops 10 et 17 tops 5, meilleur performer 2016 sur les 2 stats)

Avec Keselowski et surtout Truex Jr, un peu Kyle Busch aussi, lui et les trois nommés auraient dû se tirer la bourre hier soir. Roi des runners-ups (secondes places), victorieux à 4 reprises, cette formule de chase lui aura été à ce point fatale que même son coéquipier Kurt Busch, pourtant moins performant sur l'année, lui sera passé devant. Possédant une des meilleures voitures pouvant lutter contre les 4+1 Joe Gibbs, hyper rapide, le plus constant et performant cette année, il finit à une anonyme huitième place, qui, nous nous répétons, mais bon, ne reflète absolument pas son niveau réel de performances sur l'année, bien plus incisif et constant que Johnson. Une victime du chase, encore. 

9) Kyle Larson (2288 points, 15 tops 10, 10 tops 5)

Très à l'aise sur les circuits rapides, avec une technique de montée extrême sur les bankings, il nous a agréablement surpris cette année encore, bien qu'il doive à présent confirmer sur tout types de circuits. Une neuvième place honnête, qui reflète bien sa position de chaser, et ses perfs générales sur l'année. Avec les Ryan Blaney, Chase Elliott et Joey Logano il fait partie du futur de la sprint cup lorsque les Johnson, Edwards, Busch, Harvick seront en retraite ou semi-retraite ou sur le déclin, comme Smoke cette année. Ces 4 là sont les futurs Kyle Buschs, les futurs Johnsons, les futurs Harvicks. A eux de s'en donner les moyens. Larson est bien chez Ganassi, mais si les résultats grimpent, il n'est pas impossible d'imaginer le voir prendre le volant de Kasey Khane chez Hendrick Motorsports.

10) Chase Elliott (2285 points, 17 tops 10, 10 tops 5) Meilleur rookie de 2016

Le remplaçant de Jeff Gordon dans la 24. Bien sur, il lui manque l'expérience de son ainé, mais quel talent à son âge !! Longtemps à la lutte avec Blaney pour le titre de meilleur rookie, que le pilote Ford finira par lui laisser (Petite écurie satellite Penske, mais des Ford dont les V8 sont asthmatiques cette année), il se qualifiera pour le chase, finissant même dans le top 10. Pilote classe (Sa manière de parler, sa sportivité, sa combativité me rappellent Elio de Angelis, le regretté pilote de F1 romain des années 80), apprenant vite, il sera, s'il continue à ce rythme, un candidat sérieux au top 5 final, et ce, dès 2017. Encore un peu de mûrissement sous le soleil californien, des arrêts aux stands plus rapides et ce petit gars fera parler la foudre. On le sent parfois intimidé en course face aux gros bras du championnat, mais il ne faut pas !! 

 

En 11 et 12 éme positions, deux des grands perdants de la roulette russe du chase: Brad Keselowski (2267 points, 22 tops 10, 16 tops 5, 4 victoires, 12éme) et Martin Truex Junior (2271 points, 17 tops 10 dont 8 tops 5, sur ces 8 tops 5, 4 victoires; 11éme

Une casse moteur et une formule de chase absurde ont mis à bas les espoirs des deux qui auraient dû, logiquement être champions. Réguliers, souvent dominateurs, souvent invisibles aussi (Mais avec plus de 30 tops 15 chacun) ces deux là auraient pu - dû- être titrés. Largement démotivés par leur élimination précoce, ils ont fini la saison en roue libre. en termes de performances pures, avec Harvick et Kyle Busch, cela aurait dû être un des deux à mériter réellement ce titre. Réussir correctement 35 courses mais tout perdre en une seule, même la motivation, c'est dur. C'était d'autant plus dur que Truex Jr court dans une petite structure malgré tout (Furniture Row, moteurs Joe Gibbs) et que Keselowski pilotait une Ford, qui, globalement, comme les autres Ford manquait de chevaux par rapport à Toyota et Chevrolet. 

Le meilleur pilote en programme partiel (Hors Dale Jr) est Cole Whitt ( 37ème, 276 points en 26 courses, 5 abandons, 0 tops 10, à tops 5). Dale Earnhardt Junior, lui, aura fait 18 courses avant d'être stoppé pour raisons médicales (32é, 461 points, une course sur trois dans le top 5 (!) avec 6 tops 10 dont 5 tops 5, il semblait le plus fort chez Hendrick cette année)

Jeff Gordon, qui assuma une partie de l'interim se voit classé 38éme avec 218 points, 2 nouveaux tops 10 en 8 courses. 

Dans les programmes tiers (moins de 10 courses) le meilleur fût en 2016 Jeff Gordon, suivi de Brian Vickers (5 courses, 1 top 10 et 86 points inscrits)

Pour la seule pilote féminine, Danica Patrick,  les résultats furent mitigés: 23éme avec 689 points, aucuns tops 10, ni tops 5, seulement trois abandons. Plus à l'aise sur les superspeedways et les circuits très rapides, elle doit retravailler les circuits routiers, elle qui vient de l'Indycar, les short tracks et les ovales un peu spéciaux comme Dover, Fontana ou Pocono.

HMS_NSCS_Smoke_112016.jpgEnfin, Tony Smoke Stewart, le triple champion tire sa révérence avec une 15éme place honnête:

2211  points, 1 victoire sur routier, 8 tops 10 et 5 tops 5. 

Le plus mauvais (tous programmes confondus en points comptés) sera Robert Richardson (51é, 1 course, 3 points, 1 abandon) et hors points comptés: Cody Ware, Dernier (62é)

 

Au final, une saison qui laisse un goût amer dans la bouche. Ce format de chase, au dela de l'aspect "Lucky roulette" touche là ses limites: Au dela de l'aspect chance qui auréole certains, des teams comme Joe Gibbs ou la SHR pour Smoke a Talladega ont trouvé des "failles" en ne prenant pas part à la bataille de l'hyper speedway, trainant dans les 30émes places; d'autres utilisent les bumps rudes, on assiste à un florilège de méhodes pour passer ce chase qui font devenir les courses du play off un grand n'importe quoi. Ce chase en lui-même est contraire au fameux article 12 du livre des règles: Actions détrimentaires à l'esprit du stock car racing. 

Les 5 premiers méritent leur place, mais en même temps, ne la méritent pas non plus sur l'ensemble de l'année. On notera malgré tout le fait que la NASCAR aura une troisième statue géante a construire avec un nouveau septuple vainqueur: Jimmie Johnson, qui rejoint le grand Dale senior et le King Petty. Pour l'anecdote, Jimmie Johnson a été offrir son casque de champion à Tony Stewart, à l'issue du podium. Super geste sportif!

Photos: J. Ferrey, S. Gardner, Getty Images for NASCAR

Commentaires

  • tres bien resume keijo cette final et ce resume de la saison .......

    le gagnant est en effet celui qu on atttendnait le + ni le + meritant ............... ce format de chase est a revoir !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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