Le Nascar enchaîné

JIMMIE JOHNSON:  Cette année, le champion de l'inconstance. Peu à l'aise quand il s'agit de régler sa voiture lors de courses à l'aérodynamique particulière, sa saison a été en dents de scies. Très vite qualifié pour le Chase, intouchable sur certaines courses, il a pris des tannées mémorables, et ce, même sur certaines de ses pistes fétiches (Dover..). Entre faits de courses, hasards chanceux, mésententes avec Tchad Knaus (Certaines décisions prises contre l'avis de ce dernier par Jimmie lui ont offert la victoire dans le Chase), on ne saurait dire ce qui va se passer. Si Jimmie commence à se faire submerger en début de course, il a fort peu de chance de le voir accrocher le top 5, d'autant plus qu'il a fini 9é a trois reprises en 2013, 2014 et 2015. Le + ? 2 semaines et demies pour s'entraîner à trouver des sets-ups de feu pour Miami. Et l'envie d'un 7é titre auquel lui-même ne croyait plus. Personne ne peut lui enlever ça. 

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CARL EDWARDS: Athlète accompli, le chouchou de ces dames au back flip n'aura montré que quelques courses dignes d'intérêt cette année. Se maintenant à un niveau de top 10 sans jamais pouvoir réellement gagner les 8/10e de l'année (Où alors, comme au Texas il y a quinze jours, avec des conditions humides et une bonne dose de chance), on est en droit de se demander si la tactique antisportive de la Joe Gibbs à Talladega ne l'aura pas propulsé en finale. Cependant, Carl Edwards possède les meilleures statistiques ici, à Miami. Il a donc de réelles chances d'être titré. Ce titre ne serait pas un hold-up mais démontrerait encore une fois les limites de ce Chase, qui n'incite plus trop à la performance mais aussi à la stratégie. Gagner en étant malin, c'est bien, mais gagner en étant performant reste malgré tout mieux. 

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JOEY LOGANO: Loin de sa saison 2015, Logano aura montré des limites face à son coéquipier Keselowski cette année. Alors, certes, les Ford, dans l'ensemble, sont loin d'être bonnes cette année, mais chez Penske, on sait au moins cultiver la gagne et préparer des moteurs dignement. Bon pilote, peut-être moins chien fou, il lui manque la petite étincelle à la Truex Jr pour être considéré comme un champion méritant. Non pas la faute à des performances honorables, mais encore une fois à cause de ce chase. Logano ne passe en finale (Tout comme Kyle Busch) que grâce au crash de Kenseth la semaine dernière, qui voit lui la finale close en ce qui le concerne (Et la tactique de Talladega et les points perdus mais synonymes de qualifs pour le tour d'après... Non solidarité avec Kyle Busch lors de la dernière course..). Joey Logano aura pour lui le fait de ne rien avoir à perdre, mais encore une fois, ça n'aura pas été le plus performant et le plus régulier de la saison qui serait titré. Encore ce chase qui est à bout. 

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KYLE BUSCH: Champion en titre, et tenant du trophée de Miami 2015, il est, avec Edwards un des meilleurs à Miami, lorsqu'il est poussé dans ses retranchements. Assez bon finisseur, il a pour lui (Hormis les stratégies cavalières de Joe Gibbs à Dega qui lui permettent certes de passer, mais où les points perdus ont failli lui coûter la finale si Kenseth ne s'était pas pris un caramel la semaine dernière) le fait d'avoir été, avec Truex et, dans une moindre mesure, Keselowski, le plus régulier et le plus performant sur l'ensemble de la saison. Pilote hors-pair, assagi, régulier, il n'a néanmoins remporté aucune course dans ce chase (On aurait bien mis une pièce sur lui a Dega car des oreilles indiscrètes nous ont avoué à demi-mot que la #18 avait un set-up de gagne mais Joe Gibbs a préferé faire le petit train-train de chicanes mobiles) et, hors la motivation de conserver son titre et un set-up quasi parfait ici sur les 50 derniers tours ( a priori), difficile aussi de dire si Busch résistera à l'envie d'un 7ème pour Johnson, résistera aux stats exemplaires d'Edwards à Miami ou à l'envie furieuse de Logano de remporter le titre.

Photos: Chris trottman et Sean Garner; Truex by Johnathan Ferrey (tous Getty Images for NASCAR)

Bien malin qui saura dire qui sera champion. En tout cas, pour nous la rédaction, le champion 2016 (de coeur) reste Martin Truex Junior, le 78....